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Production ovine La bérézina dans toute l’Europe

Pas de surprise. En 2008, la production indigène brute ovine de l’Union européenne s’établit à 66,4 millions de têtes, en réduction de 7,3 % par rapport à 2007. La baisse de la production s’accentue en 2008 dans un contexte où la rentabilité des élevages ovins se dégrade.

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Des ovins de moins en nombreux sur nos montagnes.
(© Terre-net Média)
La faible rentabilité de la production de viande ovine conduit de plus en plus d’éleveurs européens à se séparer de leur troupeau ou tout au moins à en réduire l'effectif. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la production de viande ovine.

Selon une étude du service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, l’ensemble des principaux pays producteurs à l’exception du Royaume-Uni où la production progresse de 6,1% en 2008 par rapport à 2007, constate une baisse de leur production de viande ovine. Le report des abattages de 2007 et la reprise des exportations ont permis de soutenir la production. Ainsi, ce pays reprend la place de premier producteur européen d’ovins qu’il avait cédé à l’Espagne en 2000. En effet, la chute de production dans la péninsule ibérique atteint -24% entre 2007 et 2008. En France, troisième pays producteur européen, la baisse structurelle de la production s’intensifie pour atteindre -10% au second semestre 2008.

Pour 2009, la situation ne devrait guère s’améliorer. Les estimations prévoient un recul moindre qu’en 2008 mais qui pourrait encore représenter -3,4% de la production européenne de 2008. Le repli concernerait tous les principaux pays producteurs, y compris le Royaume-Uni. Seule la Grèce pourrait bénéficier d’une reprise. En France, le plan ovin du ministère de l'agriculture ne stoppera pas l'hémoragie.

Le cheptel ovin par pays

En novembre-décembre 2008, le cheptel ovin de l’Union européenne s’établit à 91 millions de têtes, en chute de 5% par rapport à l’année précédente.

La baisse affecte tous les principaux pays producteurs à l’exception de la Roumanie qui maintient une croissance de son cheptel. Pour les pays de l’ancienne UE à 15, le recul est encore plus important et dépasse 6%. Le repli des effectifs s’accélère en Espagne avec une perte record de 2,5 millions de

têtes en un an, la baisse est également accentuée en France (- 0,5 million de têtes).

 

Au Royaume-Uni, la population ovine recule pour la première fois de 1,7 million de têtes. Elle était encore en progression de 1,3% entre 2006 et 2007.

La réduction des effectifs concerne particulièrement le troupeau européen des brebis destinées à la production de viande (-6% de perte en un an). Tous les principaux pays producteurs de cette filière sont affectés par ce repli (Espagne, Royaume-Uni, France, Irlande…).

A l’inverse, le troupeau européen des brebis destinées à la production laitière résiste encore grâce au développement des effectifs en Roumanie et en Grèce. Dans les autres principaux pays producteurs de lait (Espagne, France, Italie) le repli est généralisé même s’il est moins important que pour la filière
viande. Conséquence de la réduction des femelles, le nombre des autres ovins (béliers, agneaux et jeunes agnelles non saillies mises à la souche) chute fortement notamment en Espagne et au Royaume-Uni.

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